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Dossier ressource 2025 permanent sur le droit des femmes : inégalité, sexisme, violence, chiffres-clés, boîte à outils, contacts et démarches concrètes

La journée internationale des droits des femmes a le mérite d’exister... mais ne devrait-elle pas être perpétuelle ? Ce dossier-synthèse est rédigé aussi bien à destination des femmes que des hommes. Vous y trouverez notamment une boîte à outils anti-sexisme avec TOUS LES NUMÉROS D’URGENCE ET D’ÉCOUTE POUR SORTIR DU SILENCE. N’hésitez pas à proposer de nouveaux éléments !

20 juin « Les femmes ne meurent pas par hasard », Prix Babelio BD 2025

L’édition 2025 du Prix Babelio récompense « Les femmes ne meurent pas par hasard », de Charlotte Rotman, Lison Ferné et Anne Bouillon (Steinkis), dans la catégorie bande dessinée.


17 mars

Le dernier sondage d’opinion IPSOS / Cesi — Droits des femmes en 2025 : Bilan et Perspectives

  • Date de terrain : le 6 mars 2025
  • Échantillon de 1000 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus ;
  • Méthodologie : échantillon interrogé par internet ;
  • Intervalle de confiance : 95%
  • Rapport élaborée dans le respect de la norme internationale ISO 20252

Note de lecture : tous les résultats sont exprimés en pourcentages (%). Les différences statistiquement significatives sont indiquées :

  • en vert quand elles sont supérieures à la moyenne
  • en rouge quand elles sont inférieurs à la moyenne

L’opinion à l’égard de la journée internationale des droits des femmes

La perception actuelle des droits des femmes

L’opinion sur la représentation des femmes en politique et dans les entreprises

Rôle des hommes vis-à-vis du féminisme

La réalité : une progression beaucoup trop lente vers l’égalité dans le monde, même en Europe

Chiffres-clés 2022 et 2024 dans le monde

Inégalités femmes/hommes dans le le monde en 2022 : Synhèse
Inégalités femmes/hommes dans le le monde en 2024 : Synhèse

Une réforme juridique trop lente à l’échelle mondiale

Inégalités femmes/hommes dans le le monde en 2024 : des réformes juridiques trop lentes

Données de l’Institut Européen pour l’égalité des genres

Carte comparative de l’égalité des genres en Europe, en 2024
L’échelle est basée sur la fourchette de scores (max-min) divisée par 4. L’indice d’égalité entre les femmes et les hommes attribue à l’UE et aux États membres un score de 1 à 100. Un score de 100 signifierait qu’un pays a atteint la pleine égalité entre les femmes et les hommes.
Graphique comparatif de l’égalité des genres par pays d’Europe en 2024 sur une échelle de 100
L’indice d’égalité entre les femmes et les hommes attribue à l’UE et aux États membres un score de 1 à 100. Un score de 100 signifierait qu’un pays a atteint la pleine égalité entre les femmes et les hommes.
Index d’égalité de genre de l’Union européenne 2024
Les données de l’indice 2024 datent principalement de 2022. L’indice d’égalité entre les femmes et les hommes attribue à l’UE et aux États membres un score de 1 à 100. Un score de 100 signifierait qu’un pays a atteint la pleine égalité entre les femmes et les hommes. Avec un score de 71,0 sur 100, l’Union européenne a encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité des sexes. Le score actuel de l’UE représente une amélioration modérée de 0,8 point par rapport à l’édition précédente de l’indice. L’augmentation du score de l’UE depuis 2021 est principalement due aux progrès dans les domaines du pouvoir (+ 2,3 points) et de l’argent (+ 0,8 point). Depuis 2010, le score de l’UE a augmenté de 7,9 points, principalement en raison des progrès dans le domaine du pouvoir (+ 19,5 points).

L’égalité au Travail (Work)

Cet indice mesure l’égalité d’accès à l’emploi et de bonnes conditions de travail, avec deux sous-domaines.

  • Un score de 83,3/100, pour le sous-domaine de la participation, qui combine deux indicateurs
    • la participation aux taux d’emploi en équivalents temps plein (ETP). Le taux d’emploi ETP tient compte de l’incidence plus élevée de l’emploi à temps partiel chez les femmes et est obtenu en comparant le nombre moyen d’heures travaillées de chaque travailleur avec le nombre moyen d’heures travaillées par un travailleur à temps plein.
    • la durée de la vie active.
  • Un score de 66,1/100 dans le domaine de la ségrégation et qualité du travail
    • La ségrégation entre les sexes et la qualité du travail sont incluses dans le deuxième sous-domaine.
    • La ségrégation sectorielle se mesure à travers la participation des femmes et des hommes dans les secteurs de l’éducation, de la santé humaine et du travail social.
    • La qualité du travail est mesurée par la flexibilité du temps de travail et les perspectives d’emploi.
    • La flexibilité du travail est illustrée par la capacité des femmes et des hommes de prendre une heure ou deux de congé pendant leur temps de travail pour s’occuper de leurs affaires personnelles ou familiales.
    • L’indice des perspectives de carrière rend compte de la continuité de l’emploi, définie en fonction du type de contrat de travail, de la sécurité de l’emploi (la possibilité de perdre son emploi dans les six prochains mois), des perspectives d’avancement professionnel et de l’évolution du lieu de travail en termes de nombre de salariés. Il est mesuré sur une échelle entre 0 et 100 points, où 100 est le maximum et indique les meilleures perspectives d’emploi.

L’égalité par rapport à l’argent (Money)

Le domaine de l’argent mesure les inégalités entre les sexes dans l’accès aux ressources financières et la situation économique des femmes et des hommes.

  • Un score de 78/100 pour le premier sous-domaine des ressources financières, qui comprend les gains et les revenus mensuels des femmes et des hommes, mesurés à l’aide de deux indicateurs.
    • Le premier est le revenu mensuel moyen du travail et le second est le revenu net équivalent moyen, qui, outre les revenus du travail rémunéré, comprend les pensions, les placements, les prestations et toute autre source de revenu.
    • Les deux sont exprimés dans l’étalon de pouvoir d’achat (SPA), qui est une monnaie artificielle qui tient compte des différences de niveaux de prix entre les États membres.
  • Un score de 89,2/100 pour le deuxième sous-domaine des ressources économiques, qui tient compte du risque de pauvreté chez les femmes et les hommes et de la répartition des revenus entre les femmes et les hommes. Les indicateurs inclus sont
    • le pourcentage de la population non exposée au risque de pauvreté (dont le revenu est supérieur ou égal à 60 % du revenu médian du pays)
    • et le rapport entre le quintile inférieur et le quintile supérieur par sexe. Ce dernier indicateur est utilisé pour mesurer le niveau d’inégalité des revenus entre les femmes et les hommes.

L’égalité par rapport au domaine de la connaissance (Knowledge)

Le domaine de la connaissance mesure les inégalités entre les sexes en matière de niveau d’éducation, de participation à l’éducation et à la formation tout au long de la vie et la ségrégation entre les sexes.

  • Un score de 75,5/100 pour le sous-domaine du niveau d’éducation, mesuré par deux indicateurs :
    • le pourcentage de femmes et d’hommes diplômés de l’enseignement supérieur
    • et la participation des femmes et des hommes à l’éducation et à la formation formelles et non formelles tout au long de la vie.
  • Un score de 54,5/100 pour le deuxième sous-domaine, qui cible la ségrégation entre les sexes dans l’enseignement supérieur en examinant un pourcentage de femmes et d’hommes parmi les étudiants dans les domaines de l’éducation, de la santé, du bien-être, des sciences humaines et des arts.

L’égalité par rapport au domaine du temps consacré aux soins, aux travaux domestiques et aux activités sociales (Time)

Le domaine du temps mesure les inégalités entre les sexes dans l’allocation du temps consacré aux soins, aux travaux domestiques et aux activités sociales.

  • Un score de 78,7/100 pour le premier sous-domaine, qui concerne les activités de soins, en mesurant les écarts entre les sexes en ce qui concerne la participation des femmes et des hommes
    • aux soins et à l’éducation de leurs enfants ou petits-enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées,
    • ainsi que leur participation à la cuisine et aux tâches ménagères.
  • Un score de 59,7/100 pour le deuxième sous-domaine, qui explore le nombre de femmes et d’hommes qui s’engagent dans des activités sociales. Concrètement, il mesure
    • les écarts entre les sexes dans l’engagement des femmes et des hommes dans les activités sportives, culturelles ou de loisirs en dehors de leur domicile,
    • combiné à leur engagement dans des activités bénévoles et caritatives.

L’égalité par rapport au domaine du pouvoir (Power)

Le domaine du pouvoir mesure l’égalité des sexes aux postes de décision dans les sphères politique, économique et sociale.

  • Un score de 62,6/100 pour le sous-domaine du pouvoir politique, qui s’intéresse à la représentation des femmes et des hommes
    • dans les parlements nationaux,
    • les gouvernements
    • et les assemblées régionales/locales.
  • Un score de 57,6/100 pour le sous-domaine de l’équilibre entre les sexes dans la prise de décisions économiques, qui est mesuré
    • par la proportion de femmes et d’hommes dans les conseils d’administration des plus grandes entreprises nationales cotées en bourse
    • et dans les banques centrales nationales.
  • Un score de 64/100 dans le sous-domaine du pouvoir social, qui comprend des données sur la prise de décision
    • dans les organismes de financement de la recherche,
    • les médias
    • et le sport.
En France, les femmes davantage présentes dans la vie politique locale, mais sur des fonctions moins élevées que les hommes

L’égalité par rapport au domaine de la santé (Health)

Le domaine de la santé mesure l’égalité des sexes dans trois aspects liés à la santé :

  • Un score de 91,5/100 pour l’état de santé, le comportement en matière de santé et l’accès aux services de santé. L’état de santé examine les différences d’espérance de vie entre les femmes et les hommes ainsi que l’autoévaluation de la santé et les années de vie en bonne santé (également appelée espérance de vie sans incapacité).
  • Un score de 77,8/100 pour l’ensemble de facteurs de comportement sanitaire, fondés sur les recommandations de l’OMS en matière de comportement sain, à savoir la consommation de fruits et de légumes, l’activité physique, le tabagisme et la consommation d’alcool.
  • Un score de 97,6/100 pour l’accès aux services de santé, mesuré par le pourcentage de personnes qui déclarent des besoins médicaux et/ou dentaires non satisfaits.

Le domaine de la violence contre les femmes (Violence)

Les violences faites aux femmes sont l’un des 6 domaines de l’Index de l’égalité femmes-hommes. Cependant, le domaine de la violence ne mesure pas les écarts entre les femmes et les hommes comme le font d’autres domaines. Il mesure et analyse plutôt les expériences de violence des femmes. Contrairement à d’autres domaines, l’objectif global n’est pas de réduire les écarts de violence entre les femmes et les hommes, mais d’éradiquer complètement la violence. Par conséquent, les scores du domaine de la violence n’ont pas d’impact sur le score final de l’indice d’égalité entre les femmes et les hommes.

IMPORTANT - Contrairement aux autres domaines, où plus le score est élevé plus cela signifie qu’un pays est sur le point d’atteindre une société égalitaire entre les sexes... dans le domaine de la violence, plus le score est élevé, plus le phénomène de la violence à l’égard des femmes est grave dans le pays. Sur une échelle de 1 à 100, 1 représente une situation où la violence est inexistante et 100 représente une situation où la violence à l’égard des femmes est extrêmement courante, très grave et non divulguée. Le pays le plus performant est donc celui qui a le score le plus bas.

L’édition 2024 de l’indicateur composite sur la violence à l’égard des femmes est calculée sur la base de l’enquête UE-VBG sur la violence à l’égard des femmes (vague de 2021). En raison de légères différences méthodologiques entre l’enquête à l’échelle de l’UE sur la violence à l’égard des femmes menée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne en 2012 et l’enquête de l’UE sur la VBG (vague de 2021), les scores des mesures composites de 2024 ne sont pas entièrement comparables aux scores calculés en 2017. Pour certains pays, la mesure composite n’a pas pu être calculée, de plus amples informations peuvent être trouvées dans le rapport « Indice d’égalité des sexes 2024, Lutter contre la violence à l’égard des femmes, lutter contre les inégalités entre les sexes ».

En raison des limites des données, la mesure composite de la violence n’a pu être calculée que pour 12 États membres de l’UE, mais les données peuvent être trouvées au niveau de l’indicateur, lorsqu’elles sont disponibles, pour l’ensemble des 27 États membres de l’UE. Le score de l’UE-12 pour le domaine de la violence est de 31,9 points.

  • Les scores pour le sous-domaine de la prévalence sont de 18,2 points
  • ceux du sous-domaine de la gravité sont de 44,0 points
  • et ceux du sous-domaine de la divulgation de 33,5 points.

Dans l’UE-27, 31 % des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de l’un ou l’autre de leurs auteurs depuis l’âge de 15 ans.

Depuis l’âge de 15 ans, 57 % des femmes ont subi des conséquences sur leur santé à la suite de violences physiques et/ou sexuelles.

31 % des femmes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un auteur au cours des 12 derniers mois n’en ont parlé à personne.

Cartes des violences sexistes en Europe, par état membre de l’Union européenne

Carte des états membres de l’Union européenne

Pour celles et ceux qui ont dû mal à situer les différents pays d’Europe, voici, une première carte aide-mémoire.

Carte des états membres de l’Union européenne
Source : Conseil de l’Europe

Carte des femmes ayant été victimes de violence physique ou de menaces et/ou de violences sexuelles de la part de quelque auteur que ce soit au cours de leur vie

FEMMES AYANT ÉTÉ VICTIMES DE VIOLENCE PHYSIQUE OU DE MENACES ET/OU DE VIOLENCES SEXUELLES DE LA PART DE QUELQUE AUTEUR QUE CE SOIT AU COURS DE LEUR VIE (%)

Carte des femmes ayant été victimes de violence physique ou de menaces et/ou de violences sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie

FEMMES AYANT ÉTÉ VICTIMES DE VIOLENCE PHYSIQUE OU DE MENACES ET/OU DE VIOLENCES SEXUELLES DE LA PART D’UN PARTENAIRE INTIME AU COURS DE LEUR VIE (%)

Carte des femmes ayant subi des violences physiques ou des menaces, des violences sexuelles et/ou des violences psychologiques de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie

FEMMES AYANT SUBI DES VIOLENCES PHYSIQUES OU DES MENACES, DES VIOLENCES SEXUELLES ET/OU DES VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES DE LA PART D’UN PARTENAIRE INTIME AU COURS DE LEUR VIE

Carte des femmes ayant été victimes de harcèlement sexuel au travail au cours de leur vie

FEMMES AYANT ÉTÉ VICTIMES DE HARCÈLEMENT SEXUEL AU TRAVAIL AU COURS DE LEUR VIE

L’école et l’enseignement supérieur en France : les femmes plus diplômées que les hommes

L’orientation après le collège en France : les filles s’orientent davantage en voie générale et technologique que les garçons

Après le collège, les filles s’orientent davantage en voie générale et technologique (dossier DEPP 2025)

En France, au baccalauréat, les filles plus souvent admises que les garçons, quelque soit la voie

Au baccalauréat, les filles sont plus souvent admises que les garçons, quelle que soit la voie (Dossier DEPP 2025)

Au final, en France, les femmes souvent plus diplômées que les hommes

Les femmes sont plus diplômées que les hommes
Diplôme le plus élevé selon le sexe en 2023
Le pourcentage de femmes ayant un diplôme supérieur à Bac+2 et Bac+3 et plus est supérieur à celui des hommes.
Diplôme le plus élevé obtenu selon l’âge et le sexe en 2013 et 2023
Les femmes sont souvent plus diplômées que les hommes
Les femmes sont plus diplômées que les hommes (Dossier DEPP 2025)
Contraste entre taux de réussite et salariat à durée indéterminée entre les femmes et les hommes (2025)

En France, la féminisation des diplômé•es d’un titre d’ingénieur reste lente

Part des femmes diplômées d’un titre d’ingénieur en 2000 et 2023
La féminisation des effectifs de diplômé•es d’un titre d’ingénieur reste lente
Les femmes s’orientent moins vers les filières scientifiques à l’exception des études de santé

En France, Inégalités faces aux atteintes à caractère sexiste et sexuel à l’école

A l’école, les filles sont davantage victimes d’atteintes à caractère sexiste et sexuel eque les garçons (Dossier DEPP 2025)

Inégalités au travail

Inégalité de chances face au travail malgré un niveau de formation supérieur

En Europe, taux d’emploi des titulaires d’un diplôme de l’ensignement supérieur en 2013 et 2023
Parmi les personnes diplômées de l’enseignement supérieur, les femmes occupent moins souvent un emploi que les hommes
En France, les femmes occupent moins souvent un emploi à durée indéterminée au sortir d’un master, sauf dans l’enseignement
En France, 18 mois après leur master, les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes
En France, situation professionnelle des diplômé•es de doctorat en 2018, trois ans après l’obtention de leur diplôme
Trois ans après l’obtention d’un doctorat, les conditions d’emplois des femmes sont moins favorables que celles des hommes
Part des femmes dans le monde la recherche dans le monde en 2022
Dans de nombreux pays, dont la France, les chercheuses sont nettement sous-représentées
Personnels enseignants titutlaires en activité dans l’enseignement supérieur en 2023, en France
Les femmes sont minoritaires dans les fonctions d’enseignement à l’universtié
En France, part des femmes parmi les directeurs de thèses entre 2010 et 2021
La part des femmes parmi les directeurs de thèses atteint progressivement 33%
Au niveau mondial, des inégalités flagrantes sont manifestes dans l’éducation et l’emploi dans les STEM (STEM (acronyme de science, technology, engineering, and mathematics), ou STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en français canadien, est un américanisme désignant quatre disciplines : science, technologie, ingénierie et mathématiques. )

Catégorie socioprofessionnelle selon le sexe

En France, Les femmes occupent moins souvent un emploi à durée indéterminée un an après leur sortie de formation professionnelle que les hommes
En France, catégorie socioprofesionnelle selon le sexe en 2023

Inégalités de salaire : -22% à celui des hommes en moyenne

En France, une lente diminution des écarts de salaire entre femmes et hommes
En France, l’écart de salaire entre femmes et hommes en 2023 reste de -22,2%
Entre 1995 et 2023, l’écart de revenu salarial a toutefois diminué d’un tiers...
En France, différence de salaires entre les femmes et les hommes dans le secteur privé selon la catégorie socioprofessionnelle
De 1995 à 2022
En France, écarts de salaire entre femmes et hommes en 2023

Inégalités du temps partiel selon le sexe

En France, temps partiel selon le sexe en 2023

Les femmes dans les médias

La Scam est une société d’auteurs qui représente ses membres auprès des pouvoirs publics, des diffuseurs, des distributeurs, des plateformes web, des producteurs et des éditeurs. Elle négocie, collecte et répartit les droits d’auteur de ses membres, défend leurs intérêts et mène une action culturelle et sociale. Voici l’étude qu’elle a réalisée en 2025.

Année après année, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, les autrices de la Scam restent largement sous-représentées dans le répertoire audiovisuel ; dans les primo diffusion de documentaire unitaire, ou aux horaires de grande écoute à la télévision, comme à la radio. Comment prétendre documenter le réel si une partie des voix reste minorée ? Il est temps que l’ensemble du secteur ouvre enfin les yeux, les deux, pour éviter de poser sur le monde un regard borgne.

Inégalités des pensions de retraite

En France, des pensions inférieures pour les femmes retraitées en 2019

Inégalités en rapport avec les enfants sur le taux d’activité

En France, le taux d’activité des femmes progresse... mais l’arrivée des enfants continue d’affecter davantage l’activité des mères que celle des pères

Inégalités selon le taux de pauvreté

En France, taux de pauvreté selon le sexe et le seuil
Données annuelles de 1996 à 2022
En France, plus d’une mère sur trois à la tête d’une famille monoparentale vit sous le seuil de pauvreté

Violences et harcèlements sexistes et sexuels au travail

Violence et harcèlement sexistes et sexuels : une étude de La Scam*, Société civile des auteur•es multimédias
La Scam, engagée pour l’égalité entre les femmes et les hommes, a mené auprès de ses membres sa première étude sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels, afin de mesurer l’ampleur des agissements et identifier les contextes où les violences se produisent. L’enquête en ligne a été réalisée du 18 juin au 15 juillet 2024 auprès de 18 700 auteurs et autrices. 1 462 personnes ont répondu au questionnaire dans sa totalité.
Source - LaScam*
Agissement sexistes
Étude menée en 2024 au sein de la Scam*, Société civile des auteur•es multimédias
Source - LaScam*
Harcèlement sexuel
Étude menée en 2024 au sein de la Scam*, Société civile des auteur•es multimédias
Source - LaScam*

Discrimination, violences et harcèlement sexistes et sexuels

Ce pour quoi la France s’est engagée (et qui n’est pas respecté)

Dans son rapport « Rentrez chez vous, ça va passer », Amnesty International, association de défense des droits humains reconnue au niveau international, réitère les obligations de la France en matière de lutte contre les discriminations de genre et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

La France, en tant que signataire de la Convention du Conseil de l’Europe (Convention d’Istanbul) s’est engagée à « abroger toutes les lois et pratiques qui discriminent les femmes ». Elle s’est engagée à protéger les femmes par la mise en place d’une stratégie robuste sur le plan national. Cette stratégie implique :

  • la prévention,
  • la mise à l’abri en cas de violence,
  • l’accès à la justice et à la réparation,
  • l’aide juridique gratuite,
  • la formation des professionnelles de l’autorité
  • et l’accueil adapté des victimes dans leurs locaux.

Dans le cadre de cette enquête, les autorités contactées par Amnesty International, police et gendarmerie, n’ont pas répondu à la demande d’information concernant leur formation en la matière.

Sur 217.000 femmes victimes en France en 2021 de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles, le chiffre de dépôts de plaintes s’élève à seulement 6% et seulement 0.6% ont donné lieu à une condamnation.

Ces chiffres alarmants trouvent leurs origines dans les obstacles aux dépôts de plainte. Les freins sont

  • le refus par les autorités du dépôt de plainte sur des motifs illégaux comme
    • l’absence de preuves suffisantes,
    • les préjugés racistes/sexistes/transphobes
  • ou bien encore l’orientation vers une main courante (qui ne conduit pas à une enquête) malgré la volonté de la victime de porter plainte.

La France a pourtant également signé une Convention sur l’élimination de toutes formes de discriminations (CEDEF) l’engageant à interdire et éliminer les préjugés sexistes.

Exemple avec l’article 5 de la CEDEF

Les Etats parties prennent toutes les mesures appropriées pour :

a) Modifier les schémas et modèles de comportement socio- culturel de l’homme et de la femme en vue de parvenir à l’élimination des préjugés et des pratiques coutumières, ou de tout autre type, qui sont fondés sur l’idée de l’infériorité ou de la supériorité de l’un ou l’autre sexe ou d’un rôle stéréotypé des hommes et des femmes ;

b) Faire en sorte que l’éducation familiale contribue à faire bien comprendre que la maternité est une fonction sociale et à faire reconnaître la responsabilité commune de l’homme et de la femme dans le soin d’élever leurs enfants et d’assurer leur développement, étant entendu que l’intérêt des enfants est la condition primordiale dans tous les cas.

L’intersectionnalité entraîne un cumul des discriminations qui renforce les freins pour l’accès à la justice. Les femmes sont dans l’impossibilité de signaler les violations de leurs droits par crainte

  • d’humiliations,
  • stigmatisations,
  • arrestations voire expulsion des femmes migrantes,
  • ou d’autres formes de violences par les autorités.

Le rapport d’Amnesty International relève que :

Les associations sont unanimes pour dire combien les victimes trouvent le dépôt de plainte extrêmement traumatisant, en particulier lorsqu’elles sont confrontées

  • à des agentes leur posant des questions inappropriées,
  • à un manque d’information sur leurs droits,
  • ou se heurtent à des attitudes méprisantes,
  • à la culpabilisation de la victime
  • et à des préjugés influencés par des stéréotypes de genre et des mythes sur le viol.

La France est pourtant également signataire d’une résolution des Nations Unies l’engageant à éviter des traumatismes supplémentaires que peuvent induire une absence ou une mauvaise prise en charge, voire même de mauvais traitements lors du signalement aux autorités.

Dans ce contexte, Amnesty souligne le rôle essentiel des associations dans l’accueil de la parole des victimes et leur accompagnement pour les dépôts de plaintes.

Le sexe et la couleur de peau, premiers facteurs de discrimination

En France, principaux motifs de traitements inégalitaires ou de discriminations¹, parmi les femmes en ayant déclaré
2019-2020 / 2008-2009

L’intersectionnalité ou le cumul de plusieurs facteurs discriminants (sexisme, validisme, racisme... etc)

La route de l’intersectionnalité, ou le cumul de facteurs discriminants
Intersectionnalité : quand les facteurs discriminants se cumulent

Ainsi, selon Mathilde François, porte parole du collectif les Dévalideuses, cite deux chiffres assez parlants, dans la Revue dessinée n°45 d’automne 2024 (pages 76 et 77) :

  • en France, la taux de pauvreté des personnes handicapées atteint 19% contre 13% pour les personnes valides ;
  • A l’échelle européenne, on estime à 34% la part des femmes handicapées ayant subi des violences sexistes et sexuelles au sein du couple.

Les femmes et la santé

Les chances pour les femmes et les filles de vivre une vie longue et en bonne santé diffèrent d’un groupe de développement humlain et d’une région à l’autre (2021)

Un triplement du nombre de victimes de viol en 2024 par rapport à 2016

En 2024, le nombre de victimes de viol a triplé par rapport à 2016

Violences physiques et/ou sexuelles : une grande part est intrafamiliale

Violences conjugales

Les femmes premières victimes des violences conjugales (chiffres 2020)

Féminicides

Nombre total de femmes tuées par des partenaires ou autres membres de la famille en 2021 dans le monde
En 2021, environ 45 000 femmes et filles dans le monde ont été tuées par leur partenaire intime ou d’autres membres de leur famille. Cela signifie qu’en moyenne, plus de cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille.
Estimations globales 2021
Dans toutes les régions, les femmes et les filles sont touchées par les meurtres sexistes. Alors que l’Asie est la région qui compte le plus grand nombre absolu de meurtres, l’Afrique est la région où le niveau de violence est le plus élevé par rapport à la taille de sa population féminine.

Moyens de suivi et de lutte contre les VCF (violences contres les femmes)

Ensemble minimal recommandé de données administratives sur les VCF (Violences contre les femmes)
Cartographie des services permettant d’évaluer la capacicité des services sociaux à répondre aux besoins des survivantes d’asgressions sexuelles en Europe (2018)
Exemple concret de suivi d’un programme sectoriel : évaluation de la réponse du secteur de la justice aux survivantes de viol en Afrique du Sud en 2022

Boîte à outils anti-sexisme pratique pour SORTIR DU SILENCE

Le violentomètre : quand la violence commence par les mots

Exemple de violentomètre
Remarque : d’autre exemples de violentomètre existent, par exemple ici : https://egalite-diversite.univ-lyon1.fr/2024/02/27/violentometre/

Porter plainte : ce qu’il faut savoir

« C’est juste un amoureux transi ! De quoi vous plaignez-vous ? Il vous pas tapée ! Vous avez pas la tête comme une bobine de gaz ! »
Avril 2023, commissariat de police, tentative de dépôt de plainte pour harcèlement par un conjoint en récidive

« Comment étiez vous habillée le jour de votre agression »
Une question hélas récurrente dans les commissariats.

Amnesty International rappelle dans son rapport « Rentrez chez vous, ça va passer »que la procédure légale pour déposer plainte peut se faire de différentes façons comme

Les autorités ont pour obligation de prendre le dépôt de plainte selon l’article 15-3 du Code de procédure pénale, venir avec cet article peut être un soutien pour la démarche.

Article 15-3 : Version en vigueur depuis le 25 mars 2019.
Modifié par LOI n°2019-222 du 23 mars 2019 - art. 42.

Les officiers et agents de police judiciaire sont tenus de recevoir les plaintes déposées par les victimes d’infractions à la loi pénale, y compris lorsque ces plaintes sont déposées dans un service ou une unité de police judiciaire territorialement incompétents. Dans ce cas, la plainte est, s’il y a lieu, transmise au service ou à l’unité territorialement compétents.

Tout dépôt de plainte fait l’objet d’un procès-verbal et donne lieu à la délivrance immédiate d’un récépissé à la victime, qui mentionne les délais de prescription de l’action publique définis aux articles 7 à 9 ainsi que la possibilité d’interrompre le délai de prescription par le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, en application de l’article 85. Si elle en fait la demande, une copie du procès-verbal lui est immédiatement remise. Les officiers ou agents de police judiciaire peuvent s’identifier dans ce procès-verbal par leur numéro d’immatriculation administrative.

La présentation de documents et de preuves n’est pas obligatoire.

La victime a droit à un.e interprète. Le Code d’entrée et de séjour des étrangers protège les femmes étrangères.

Numéros d’urgence au niveau national et européen

Ces numéros d’urgence sont gratuits et peuvent être composés à partir d’un téléphone fixe ou portable, même bloqué ou sans crédit.

17 — La police et la gendarmerie

114 — En remplacement du 15, 17 et 18 pour les personnes sourdes, malentendantes, aphasiques, dysphasiques

Le 114 peut recevoir des SMS.

112 — Les services d’urgence européen

15 — Les urgences médicales (SAMU)

18 — Les pompiers

App-Elles — L’application officielle pour donner l’alerte

Les numéros d’écoute et structures officielles

Les contacts suivants ne sont pas des numéros d’urgence. Pour une urgence, voir la partie précédente.

3919 — Violences Femmes Info : un seul numéro d’écoute national

A quoi sert ce numéro ?

  • le 3919 n’est pas un numéro d’appel d’urgence. En cas d’urgence, appelez les forces de sécurité (voir ci-dessus)
  • aux femmes victimes de violences
  • à leur entourage
  • aux professionnels concernés
  • Anonyme et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DROM.
  • ce numéro permet d’assurer une écoute et une information, et, en fonction des demandes, effectue une orientation adaptée vers dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge, par exemple de vous orienter vers un CDIFF (voir ci-dessous).

La même structure officielle propose également une page d’information : https://solidaritefemmes.org/ avec un formulaire de contact.

0800 05 95 95 — Viols Femmes informations

C’est le numéro du Collectif féministe contre le viol.
GRATUIT ANONYME ET CONFIDENTIEL DU LUNDI AU VENDREDI DE 10H-19H

  • Site web du Collectif féministe contre le viol.
  • Le Collectif Féministe Contre le Viol a été créé en 1985 pour réagir contre les viols commis dans des lieux publics de la région parisienne, en pleine rue ou dans des transports en commun, devant des témoins passifs.
  • Apporte aux personnes qui ont subi des violences sexuelles une écoute, un soutien, une solidarité ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu’elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat.

0805 802 804 — Violences sexuelles dans l’Enfance

GRATUIT ANONYME ET CONFIDENTIEL DU LUNDI AU VENDREDI DE 10H-19H

Cette permanence téléphonique a été créée pour permettre aux personnes qui ont subi des violences sexuelles dans l’enfance de pouvoir témoigner dans le cadre des missions de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les violences sexuelles dans l’enfance (CIIVISE).

Elle est maintenant un espace d’aide et de soutien.

Elle propose aux victimes une écoute, un soutien, une solidarité ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu’elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat si elles le désirent.

01 40 47 06 06 — Écoute Violences Femmes Handicapées

Appel anonyme non surtaxé

En dehors de ces horaires, vous pouvez laisser un message vocal avec vos coordonnées et nous vous rappellerons lors de la prochaine permanence.

Les femmes déficientes auditives peuvent nous contacter par courriel ecoute@fdfa.fr

0800 235 236 — Le fil santé jeunes, de 12 à 25 ans :

Le fil santé jeunes est une équipe habitués à répondre aux questions santé des jeunes, physique ou psychologique, composée de professionnels de l’écoute (psychologues, éducateurs, conseillers conjugaux et familiaux, médecins, travailleurs sociaux…).

commentonsaime.fr — le tchat d’« En avant toutes » ouvert 24h/24h

Le tchat de l’association « En avant toute(s) » commentonsaime.fr est gratuit et anonyme, il s’adresse aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. ( 7j /7, 10h-21h )

01 30 31 05 05 — SOS Mariage forcé

SOS mariage forcé : lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h, au 01 30 31 05 05.
Mail : contact@sos-mariageforce.org

01 45 84 24 24 — Violences faites aux femmes au travail

AVFT (violences faites aux femmes au travail)
L’accueil téléphonique le lundi de 14h à 17h, mardi et vendredi de 9h30 à 12h30, au 01 45 84 24 24.
www.avft.org

0 800 08 11 11 — Planning Familial

Ouvert du lundi au samedi, de 9h à 20h, au 0 800 08 11 11 (numéro anonyme et gratuit) et www.planning-familial.org/fr/pres-de-chez-vous

Excision : contacter le GAMS

Excision : contacter le GAMS (https://federationgams.org/contacts/ , 01 43 48 10 87, contact@federationgams.org) ou Excision, parlons en ! (https://excisionparlonsen.org et http://alerte-excision.org (site conçu pour les adolescent‧e‧s))

arrêtonslesviolences.gouv.fr — Le portail officiel

Le portail « Arrêtons les violences » est très complet : vous y trouverez l’essentiel des informations présentes dans cette boîte à outils.

Les centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)

Les CDIFF - Les centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) exercent une mission d’intérêt général, confiée par l’État pour favoriser l’accès aux droits des femmes et leur insertion socio-économique.

  • Les CIDFF contribuent à améliorer la vie des femmes et à construire une société plus égalitaire à travers la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
  • La Fédération nationale compte aujourd’hui 98 associations locales et 13 fédérations régionales. À travers 2 300 permanences animées partout en France, les CIDFF sont présents dans tous les départements et dans certains territoires d’outre-mer : en milieu rural, en centre-ville, et dans les quartiers politique de la ville.
  • Dans l’Yonne, vous pouvez les contacter au 03 45 02 72 72

Principales associations féministes ou de lutte pour le droit des femmes

Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT)

L’AVFT agit pour lutter contre toutes les formes de violences contre les femmes, tout en étant spécialisée dans la dénonciation des discriminations sexistes et des violences sexistes et sexuelles au travail.
www.avft.org

Collectif féministe contre le viol (CFCV)

Le Collectif Féministe Contre le Viol vise à aider et soutenir toutes les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles, sous toutes ses formes (viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel).
Il gère une permanence téléphonique à destination des victimes de viols et d’agressions sexuelles :
Le 0 800 05 95 95 « VIOLS–FEMMES–INFORMATIONS ». Numéro vert, gratuit depuis un poste fixe en France et dans les DOM et TOM, ce numéro est accessible du lundi au vendredi, de 10 h à 19h (heures Paris).
www.cfcv.asso.fr

Collectif de lutte antisexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur (CLASCHES)

Le CLASCHES est une association féministe d’étudiants mobilisés contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur. Son action concerne spécifiquement les étudiants et doctorants, particulièrement exposés au sein de l’institution, et pour lesquels les recours sont les plus difficiles et inégalitaires. Il communique sur le harcèlement sexuel, apporte une première information aux victimes et les oriente vers les structures adaptées pour les accompagner.
www.clasches.fr

En Avant toutes

En Avant toutes est une association agissant principalement auprès des jeunes pour sensibiliser et changer les comportements sexistes. Elle gère un tchat ouvert selon les horaires suivants : les lundi et mardi de 15h-17h, le mercredi de 14h-18h, les jeudi et vendredi de 15h-21h.
www.enavanttoutes.fr

Femmes solidaires

A la tête d’un réseau de plus de 190 associations locales réparties en métropole et dans les DOM-TOM, Femmes solidaires est un mouvement féministe d’éducation populaire qui défend les valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité pour les droits des femmes. Elle informe, sensibilise sur les droits des femmes afin de contribuer à l’évolution des mentalités vers une société libérée des rapports de domination et travaille sur toutes les formes de violences.
www.femmes-solidaires.org

Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge d’auteurs de violences conjugales et familiales (FNACAV)

La FNACAV, qui regroupe 36 structures sur le territoire, a notamment pour objet de promouvoir le développement et la création de centres spécialisés dans la prise en charge des auteurs de violences conjugales et familiales.
Elle gère le 08 019 019 11, numéro d’écoute à destination des auteurs de ces violences, accessible du lundi au dimanche de 9H00 à 19H00.
www.fnacav.fr

Fédération nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (FN CIDFF)

La FN CIDFF vise à l’autonomie des femmes et des familles et à agir en matière d’accès aux droits pour les femmes, de lutte contre les discriminations sexistes et de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle assure la coordination de 105 CIDFF et de 13 fédérations régionales présents sur le territoire.
www.infofemmes.com

Fédération nationale solidarité femmes (FNSF)

Fédérant 67 associations sur le territoire, la FNSF vise à agir avec les femmes pour leurs droits à la liberté, l’égalité et l’intégrité. Elle mène une action pour les accompagner vers la sortie des violences et l’autonomie et à faire reconnaître les violences faites aux femmes comme une des manifestations des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes. Elle gère depuis sa création le 3919 – Violences Femmes Info, plateforme d’écoute, d’information et d’orientation des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, de leur entourage des professionnels. Gratuit et anonyme.
www.solidaritefemmes.org

Femmes pour le dire Femmes pour agir (FDFA)

FDFA agit pour lutter contre la double discrimination qu’entraîne le fait d’être femme et handicapée.
www.fdfa.fr

Fédération nationale GAMS

La Fédération nationale GAMS est engagée dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes, aux adolescentes et aux fillettes et vise à la promotion de la santé maternelle et infantile en direction des populations immigrées et issues des immigrations. Elle agit plus particulièrement contre les mutilations sexuelles féminines, les mariages forcés et/ou précoces, les autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des filles.
www.federationgams.org

Mouvement français pour le planning familial (MFPF)

Le MFPF, tête d’un réseau composé de 76 associations départementales et de 13 fédérations régionales, milite pour le droit à l’éducation à la sexualité, à la contraception, à l’avortement, à l’égalité entre les femmes et les hommes et combat toutes formes de violences et de discrimination.
Il dispose d’un numéro vert national le 0800 08 11 11 « Sexualités, Contraception, IVG », qui assure une écoute, une information et une orientation sur ce champ. Anonyme et gratuit, ce numéro est accessible du lundi au samedi de 9h à 20h en métropole et du lundi au vendredi de 9h à 17h aux Antilles.
www.planning-familial.org

Nous toutes

#NousToutes est un collectif féministe ouvert à toutes et tous, constitué d’activistes bénévoles dont l’objectif est d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles dont sont massivement victimes les femmes et les enfants en France.
www.noustoutes.org/

Voix de Femmes

Voix de Femmes a pour but de lutter contre le mariage forcé, le crime dit d’honneur et toute autre violence en lien avec le contrôle du choix amoureux et de la sexualité.
www.association-voixdefemmes.fr

Boîte à outils lexicale autour du droit des femmes : les mots-clés à connaître

Agression sexuelle

Une agression sexuelle désigne tout acte de nature sexuelle non consenti, qui implique de toucher les parties intimes du corps humain sans l’acquiescement explicite de la victime.

Par utilisation de la force brute

Cela consiste à dominer la victime par une supériorité physique. Ses variantes incluent l’utilisation de la violence et de l’intimidation.

Par manipulation mentale

Certaines victimes peuvent avoir subi une manipulation mentale qui les a soumises à une agression sexuelle. Ces méthodes présentent l’avantage pour les agresseurs de réduire le risque de plainte judiciaire des victimes. Ces manipulations provoquent et laissent un sentiment de culpabilité chez certaines victimes, bien qu’elles n’aient rien à se reprocher.

Bropropriating ou « effet Matilda

On parle de « bropropriating » quand un homme s’approprie l’idée ou les idées d’une femme. Cette attitude n’est pas toujours consciente mais reste très fréquente, surtout au travail. Cette contraction entre « bro » (l’équivalent de « mec » en anglais) et « appropriating » (« appropriation ») est née sous la plume de Jessica Bennett.

Théorisé au début des années 1980 par l’historienne Margaret W. Rossiter, « l’effet Matilda » désigne la minimisation ou le déni de la contribution des femmes scientifiques à la recherche. Son nom est un hommage à la militante Matilda Joslyn Gage, qui avait identifié, dès la fin du XIXe siècle, l’habitude de certains hommes d’accaparer le produit de réflexions menées par des femmes.

Consentement sexuel

Communément, le consentement sexuel est compris comme l’accord à participer à une activité sexuelle, c’est-à-dire à l’accepter après une décision éclairée qui ne doit pas être prise sous l’effet de la contrainte ou de la menace.

Dans les pays occidentaux, la notion de consentement est reconnue juridiquement à partir des années 1980. Avant cette date, l’histoire démontre que les femmes pouvaient être considérées comme des biens du fait qu’elles n’avaient pas la personnalité juridique. Le plus souvent, elles étaient rattachées à leur pères ou leur mari. Dès lors, la question de leur consentement sexuel était relative.

En l’absence de consentement, l’activité sexuelle peut être considérée légalement comme un viol. Toutefois, les enjeux ne sont pas uniquement juridiques. Ils relèvent des domaines philosophiques, psychologiques, ou encore sociologiques. Il s’agit pour autant d’un sujet peu étudié malgré son importance, notamment dans la recherche sur les violences sexuelles.

Droits des femmes

Les droits des femmes sont des droits revendiqués pour les femmes dans de nombreuses sociétés à travers le monde, qui constituent la base du mouvement pour les droits des femmes du XIXe siècle ainsi que le combat des mouvements féministes depuis le XXe siècle. Dans certains pays, ces droits sont institutionnalisés ou soutenus par la loi, la coutume locale et le comportement, tandis que dans d’autres pays, ils peuvent être ignorés, réprimés ou supprimés. Ils diffèrent des notions plus larges de droits humains en déclarant qu’il existe des inégalités historiques inhérentes s’opposant à l’exercice des droits des femmes et des filles, en faveur des hommes et des garçons. La défense de ces droits est un objectif afin de parvenir à une société plus égalitaire.

Les problématiques communément associées aux notions de droits des femmes incluent, de façon non exhaustive, les droits : d’intégrité corporelle et d’autonomie, de ne pas subir de violence sexuelle, de voter, d’être élue, d’entrer dans un contrat légal, d’être considérée comme l’égale du mari et du père au sein de la famille, de travailler, d’avoir accès à des salaires justes et à l’égalité salariale, de maîtriser sa reproduction (contraception et avortement), de propriété, d’accéder à l’éducation.

Depuis 1945, les droits des femmes font l’objet de conventions internationales visant à les garantir, mais les femmes continuent de ne pas jouir de l’égalité des droits avec les hommes.

Emprise ou « contrôle coercitif »

Dans le langage courant, emprise désigne un rapport de domination intellectuelle, morale, ou physique (tel le fait de serrer très fort un objet ou un être vivant pour le câliner ou l’immobiliser voire l’étouffer ou l’écraser). Des auteurs lui préfèrent le concept de contrôle coercitif pour décrire les ressorts de la violence dans le couple.

Le contrôle coercitif est une forme d’abus psychologique et émotionnel où une personne exerce un contrôle[1],[2],[3] prolongé et oppressif sur une autre, souvent dans un contexte de violence familiale[4]. Elle repose sur des tactiques de domination[5] invisibles mais destructrices, comme :

  • La surveillance : contrôler les communications, les déplacements ou la vie quotidienne.
  • L’intimidation et les menaces : utiliser la peur pour maintenir son emprise.
  • Le contrôle financier : priver la victime d’argent ou l’obliger à justifier chaque dépense.
  • Le chantage émotionnel : culpabiliser, rabaisser ou manipuler pour obtenir une obéissance totale.
  • L’isolement : couper la victime de sa famille, ses amis[6],[7], ou ses ressources.

Ce type de violence est reconnu par la loi dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni et la France et peut être puni même en l’absence de violences physiques.

Féminicide

Le féminicide n’est pas l’homicide au féminin. Le féminicide (ou fémicide, gynécide ou gynocide) désigne le meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles pour la raison qu’elles sont des femmes.

Féminisme

Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, sociales et culturelles ayant pour objectif de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes, et ce, sur le principe fondamental que les hommes et les femmes sont égaux et doivent être considérés comme tels dans la société.

Fenêtre d’Overton

La fenêtre d’Overton, aussi connue comme la fenêtre de discours, est une métaphore qui désigne l’ensemble des idées, opinions ou pratiques considérées comme plus ou moins acceptables par l’opinion publique d’une société donnée. Ce terme est un dérivé du nom de son concepteur, Joseph P. Overton, un ancien vice-président du Centre Mackinac pour les politiques publiques qui, dans la description de sa fenêtre, affirme que la viabilité politique d’une idée dépend principalement du fait qu’elle se situe dans cette « fenêtre », plutôt que dans celles des préférences individuelles des personnalités politiques.

Harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel est un enchaînement d’agissements hostiles et à connotation sexuelle, dont la répétition et l’intensité affaiblissent psychologiquement la victime. Il peut viser à intimider la victime, à la dominer, ou à obtenir un acte sexuel.

Cause pathologique rejetée par le corps médical

Selon Charles-Siegfried Peretti chef de service à l’hôpital Saint-Antoine, peu de harceleurs sexuels peuvent être considérés comme « malades » au sens clinique du terme. Il explique notamment que « la pathologie mentale est très peu représentée dans ces situations ». De même, pour le psychiatre Mathieu Lacambre quelques cas de harcèlements sexuels ressortissent à la pathologie.

À ce titre, un tiers seulement des cas le harcèlement peut être considéré comme pathologique et être associé le plus souvent à la perversion ou à l’addiction. On peut ainsi distinguer deux types de « malades » : les « pervers » et les « addicts » selon le professeur Peretti.

Fausse représentation du harceleur issue des médias

Pourtant, les médias ont tendance à présenter les agresseurs comme des figures d’exceptions. Ce traitement médiatique conduit au stéréotype représentant la femme comme une proie fragile et vulnérable et l’homme comme un fou, un prédateur, un dérangé… L’association Faire face relève que ce type de traitement conduit à « l’invisibilisation du caractère systémique de la violence de genre », c’est-à-dire que l’agresseur ferait figure d’exception et ne serait pas monsieur tout le monde ; cela conduit aussi à l’idée d’un profil type de l’agresseur comme un autre non identifiable : si les violences sont le fait d’inconnus, elles seraient invisibles, etc. Or, les femmes ayant vécu des violences sexuelles connaissent leurs agresseurs dans 86% des cas.

Hystérie

Le terme hystérie désigne, d’après la définition du Vocabulaire de la psychanalyse (1967), une « classe de névroses, aux tableaux cliniques très variés », dans laquelle le conflit psychique peut s’exprimer par des symptômes physiques d’ordre fonctionnel ou psychologiques comme des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. Cette définition de l’hystérie a eu cours en médecine, neurologie et psychiatrie jusqu’à la fin du XXe siècle. Dans une approche renouvelée par Jean-Martin Charcot à la fin du XIXe siècle, l’hystérie est à la base des découvertes de Sigmund Freud en psychanalyse.

L’hystérie fut longtemps associée aux femmes, au diable dans une perspective religieuse (Moyen Âge), avant d’évoluer vers une approche plus savante et désexualisée (XVIIe – XVIIIe siècles), où elle apparaît aussi bien féminine que masculine.

Intersectionnalité

L’intersectionnalité (de l’anglais intersectionality) ou intersectionnalisme est une notion employée en sociologie et en réflexion politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, domination ou de discrimination dans une société. Ainsi, dans l’exemple d’une personne appartenant à une minorité ethnique et issue d’un milieu pauvre, celle-ci pourra être à la fois victime de racisme et de mépris de classe.

Justice restaurative

La justice réparatrice (parfois appelée justice restaurative ou justice restauratrice) est un modèle éclectique de justice qui vise la reconnaissance par un contrevenant des torts et des dommages qu’il a causés et qui permet aux personnes lésées, comme au contrevenant ou toute personne concernée par la commission d’un acte répréhensible, d’exprimer les causes, les circonstances et les répercussions de cet acte, ainsi que d’aborder leurs besoins à cet effet.

Male gaze : voir Regard Masculin

Manslamming

Le « manslamming » désigne l’attitude des hommes qui bousculent les femmes sur la voie publique (métro, trottoir), volontairement ou non. Le terme a été inventé en 2015 par l’activiste new-yorkaise Beth Breslaw, après une expérience grandeur nature : en tentant de bousculer des passants dans une foule, elle a constaté que la plupart des hommes n’essayaient pas de l’éviter, contrairement aux femmes.

Mansplaining (Pénisplication ou Mecsplication en français)

Le mansplaining (de l’anglais « man », « homme », et « explaining », « explication ») est une situation dans laquelle un homme explique à une femme quelque chose qu’elle sait déjà, voire dont elle est experte, souvent sur un ton paternaliste ou condescendant.

Manspreading

Le manspreading, en anglais manspreading ou man-sitting, est un concept développé par des féministes américaines accusant certains hommes d’adopter une posture dans les transports en commun, consistant à s’asseoir en écartant les cuisses et en occupant alors plus que la largeur d’un siège. Plus généralement, c’est le fait de s’étaler et de prendre toute la place.

Manterrupting (Mecterruption en français)

Le manterrupting (fusion des mots anglais man et interrupting, traduit en français par hommeterruption ou mecterruption est un néologisme féministe américain qui désigne le comportement consistant, pour un homme, à couper la parole à une femme lors de discussions ou de débats en raison du genre de son interlocutrice. Pour les tenants de ce concept, un tel comportement relève du sexisme et de la domination masculine.

Masculinisme (idéologie)

Le masculinisme est le plus souvent défini comme un mouvement réactionnaire, misogyne, androcentré, conservateur et antiféministe. Ses partisans considèrent que le terme est dépréciatif et préfèrent parler d’hominisme.

Les mouvements masculinistes s’expriment par des canaux très divers : par la voix de personnalités, d’associations, de groupes de paroles, et en ligne dans les nombreux forums de la « manosphère ». Leurs moyens peuvent aller du lobbying à l’action violente.

La rhétorique masculiniste classique consiste entre autres à présenter le masculinisme comme le pendant du féminisme ; à nier l’existence du patriarcat ; à déplorer la « crise de la masculinité » dont les femmes et les féministes seraient responsables ; à essentialiser la différence homme femme et valoriser une masculinité traditionnelle ; à revendiquer des dispositions favorables aux hommes, notamment dans les situations de divorce ; à prétendre que la violence conjugale s’exerce sur les hommes autant que sur les femmes ; à demander un système de codécision en matière d’avortement, etc.

Matrimoine culturel

Le matrimoine culturel est l’héritage culturel légué par les générations de femmes précédentes. Bien que le terme matrimoine existe depuis le Moyen Âge pour décrire les biens hérités de la mère, il fut supplanté par la notion de patrimoine et son usage resta longtemps limité[1]. À partir des années 2000, la notion réapparaît dans un sens nouveau sous la plume d’auteurs souhaitant insister sur le rôle des femmes dans le développement culturel.

Non mixité

La non-mixité est une pratique consistant à organiser des rassemblements réservés aux personnes appartenant à un ou plusieurs groupes sociaux considérés comme opprimés ou discriminés, en excluant la participation de personnes appartenant à d’autres groupes considérés comme potentiellement discriminants (ou oppressifs), afin de ne pas reproduire les schémas de domination sociale.

Cette pratique est utilisée par certains groupes de divers courants militants, notamment du féminisme, de l’antiracisme, du mouvement LGBT ou de personnes en situation de handicap. Mais également dans divers courants scolaires religieux.

Cette stratégie fait régulièrement polémique, y compris au sein même de ces mouvements, car elle oppose deux visions de la lutte contre les discriminations ou inégalités. Les détracteurs considèrent que la non-mixité — excluant certaines catégorie de personnes des espaces « réservés » — recrée une inégalité entre individus, au lieu de la supprimer, et présente un caractère discriminatoire. Les partisans de la pratique soutiennent que de tels moments ponctuels en non-mixité sont une nécessité, l’absence de remises en cause par des personnes ne partageant pas leur expérience permettant de libérer la parole et de favoriser l’auto-émancipation.

Patriarcat (sociologie)

Le patriarcat est un concept utilisé en anthropologie et en sociologie pour désigner « une forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes, à l’exclusion explicite des femmes. » Le patriarche y occupe une position mythique de « père fondateur » supposée lui octroyer une autorité et des droits sur les personnes dépendant de lui (femme[s], enfants, famille élargie, subordonnés).

À partir des années 1970, le concept de patriarcat, revisité dans ses fondements théoriques, est notamment utilisé par la deuxième vague féministe pour désigner un système social d’oppression des femmes par les hommes, « système où le masculin incarne à la fois le supérieur et l’universel ».

Plafond de verre

Le plafond de verre (de l’anglais glass ceiling) désigne le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas accessibles à certaines catégories de personnes essentiellement en raison de mépris de classe, de discrimination raciale ou de sexisme. Il peut, de manière intersectionnelle, être le résultat de plusieurs de ces discriminations subies simultanément.

Regard masculin

Le regard masculin, ou vision masculine, plus connu sous l’appellation en anglais male gaze, est un concept postulant que la culture visuelle dominante (photographie, cinéma, publicité, jeu vidéo, bande dessinée, etc.) impose une perspective d’homme cisgenre hétérosexuel.

Sexisme

Définition

Le sexisme est une attitude discriminatoire fondée sur le sexe, ou, par extension, sur le genre d’une personne. Le sexisme est lié aux préjugés et au concept de stéréotype et de rôle de genre, pouvant comprendre la croyance qu’un sexe ou qu’un genre serait intrinsèquement supérieur à l’autre. Dans sa forme extrême, il peut encourager le harcèlement sexuel, le viol ou toute autre forme de violence sexuelle. Le sexisme évoque également la discrimination menant à des inégalités de genre. Les cibles du sexisme étant principalement les femmes, cette notion renvoie ainsi plus souvent à la misogynie, à l’antiféminisme et à la discrimination envers les femmes.

Stop aux blagues sexistes !

Sous couvert d’humour, les blagues sexistes nourrissent en fait la violence sexiste en y préparant les esprits. Loin d’être anodines, elles sont la première marche de l’escalier du sexisme. Par conséquent, ne pas faire semblant de rire et dire que vous ne trouvez pas ça drôle est un acte important pour endiguer le sexisme à la source.

Différentes formes de sexisme

Le sexisme est compris comme un préjugé, une discrimination ou une ségrégation fondée sur le sexe ou le genre. Le terme est souvent cité en relation avec d’autres tels que la violence domestique, les crimes de haine, le harcèlement sexuel ou l’inégalité. On peut distinguer différents types de sexisme, tant par sa nature même que par le contexte dans lequel il se manifeste.

Sexisme hostile

Il fait référence à des croyances, des attitudes et des comportements ouvertement hostiles envers un groupe de personnes en relation avec leur genre ou leur sexe.

Sexisme bienveillant

Contrairement au cas précédent, où les préjugés tournaient autour de critères négatifs, le sexisme bienveillant englobe des préjugés positifs, des attitudes et des comportements par rapport à un sexe ou un genre.

La plupart du temps, il bénéficie d’une certaine approbation sociale. Quelques exemples :

  • Penser qu’un certain genre ou sexe exige une protection ou des soins.
  • Croire que les sujets appartenant à ce groupe sont innocents ou purs.
  • Attribuer des idées ou des valeurs maternelles, familiales ou conjugales et la responsabilité que cela implique.
  • Penser que certains emplois sont réservés à un seul groupe en fonction de leur genre ou de leur sexe.

Bien qu’il s’agisse de l’un des types de sexisme les plus valorisés socialement, il contribue négativement à l’inégalité entre les sexes. Les attitudes de sexisme bienveillant sont souvent associées à une galanterie excessive. De telle sorte qu’il passe inaperçu par rapport aux autres types de sexisme.

Sexisme ambivalent

Il s’agit d’une combinaison d’attitudes et de préjugés de sexisme bienveillant et de sexisme hostile. Ce type de sexisme est associé à l’idéologie conservatrice.

C’est la classification la plus utilisée des types de sexisme. Bien que nous puissions également aborder le problème en fonction du contexte dans lequel il se manifeste. En outre, pour comprendre cela, vous devez garder à l’esprit les idées de ces trois premiers types.

Sexisme institutionnel

Le sexisme institutionnel se décrit comme des préjugés et des attitudes qui sont soutenus, et dans de nombreux cas promus, par des organisations ou des institutions. Ces derniers peuvent être à la fois publiques et privés. Et contribuent généralement à la normalisation ou à l’acceptation sociale du sexisme (hostile, bienveillant ou ambivalent) dans la société. Voici quelques exemples de situations dans lesquelles il peut se manifester :

  • Système juridique d’un pays.
  • Moyens de communication.
  • Institutions financières.
  • Système éducatif.
  • Entreprises, sociétés et autres.
  • Système de soins de santé.
  • Gestion gouvernementale en général.

Le sexisme institutionnel peut être légalement entériné dans le pays. Ce qui oblige tous les sujets d’un État à l’assimiler. Le sexisme institutionnel comprend également ces attitudes ou comportements sexistes qui se développent au sein d’institutions ou d’organisations, sans que celles-ci soient en aucune façon pénalisées.

Sexisme interpersonnel

Le sexisme interpersonnel fait référence au sexisme qu’un sujet manifeste dans son interaction avec les autres. Cette interaction peut être avec le partenaire, la famille, les amis, avec des collègues et même avec des inconnus. Il peut se situer à un niveau intime (au sein de la maison) ou à un niveau social (un centre commercial, une place).

Il n’y a pas toujours de lien direct dans le degré de sexisme qu’un sujet manifeste. Par exemple, cela a tendance à devenir plus aigu lorsqu’il y a une plus grande confiance et que cela se fait à un niveau intime. Il se manifeste par des commentaires et des actions qui peuvent être hostiles, bienveillantes ou ambivalentes.

Sexisme intériorisé

Il fait référence aux préjugés qu’une personne a sur elle-même. Ces croyances sont conditionnées par une série d’éléments, allant de l’éducation, le milieu familial, le pays d’origine, les relations de la personne avec les autres, les traumatismes passés et autres. Le sexisme intériorisé conduit à justifier des actes sexistes qui viennent d’autrui, voire à les endosser.

Ce type de sexisme s’accompagne souvent d’une faible estime de soi, de problèmes de socialisation, de recherche d’emploi, de choix de carrière, de confiance en soi, etc. Il est plus courant qu’on ne le pense. Au point que la quasi-totalité de la population a une sorte de préjugé ou d’attitude intériorisée par rapport à son sexe ou son genre.

Enfin, bien que nous n’ayons donné que quelques coups de pinceau sur les types de sexisme, nous espérons que les idées présentées constituent une référence pour pouvoir les identifier. Le sexisme ne se manifeste pas toujours de manière explicite et son intensité ou son degré varie souvent.

Sororité

La sororité est un concept féministe, qui désigne la solidarité entre les femmes, similaire à celui de la fraternité. Ces concepts se caractérisent en effet par des aspects similaires tels que la solidarité entre personnes d’un même groupe, mais sont différents dans leurs objectifs et leurs perspectives d’usage.

Victimation

Contrairement à la victimisation (qui consiste à se poser comme victime d’un acte dans le but de susciter un sentiment de pitié ou de culpabilité), la victimation définit le fait de subir une atteinte, matérielle, corporelle ou psychique (ainsi que d’en être conscient). Ce néologisme se démarque de celui de victimisation. Les enquêtes de victimation prennent place dans le cadre plus large des études de victimologie.

Victim blaming ou double victimisation ou encore victimisation secondaire

Le victim blaming ou le fait de blâmer la victime, est une attitude qui consiste à tenir les victimes d’une agression ou d’une injustice pour responsables de ce qu’elles ont subi. La culpabilisation de la victime permet d’éviter de condamner l’agresseur, qui se voit accorder des circonstances atténuantes. Le concept a été forgé par la psychologie sociale. On parle aussi de double victimisation, pour rendre compte du fait qu’une personne est victime une première fois d’une violence, et une deuxième fois d’un discours qui la rend coupable d’avoir été agressée - par analogie avec la double peine.

Viol

Définition

Le viol est un acte de violence sexuelle qui implique une pénétration sans le consentement de la victime. Il peut être exercé par la force, la surprise, la menace, la soumission chimique, la ruse et par la contrainte (physique ou psychologique). Au XXIe siècle, le viol constitue un crime dans la plupart des législations ; l’imposture ou le dol constituent en général, ainsi que la violence, un élément d’appréciation du viol.

Viol commis par une connaissance

https://fr.wikipedia.org/wiki/Viol_commis_par_une_connaissance#/media/Fichier:Rape_perpetrator_pie_chart.PNG
Le viol commis par une connaissance[a] est le viol perpétré par une personne qui a déjà rencontré la victime. Il peut s’agir d’une personne à qui la victime donne rendez-vous, d’une personne de sa classe, d’un collègue, d’un membre de la famille, d’un conjoint, d’un conseiller, d’un thérapeute, d’un membre du clergé ou d’un médecin. Le viol commis par une personne dans l’entourage de la victime englobe la sous-catégorie du date rape, où l’auteur des faits est une personne avec qui la victime entretient une relation amoureuse ou sexuelle. Il arrive aussi que le violeur fréquente le même campus universitaire que sa victime.

La majorité des viols sont commis par une personne que la victime connaît déjà. Toutefois, ces agressions sexuelles tendent à être moins souvent signalées que les viols commis par un inconnu. Les statistiques de criminalité sous-estiment fréquemment la prévalence de ces violences dans les enquêtes nationales. Néanmoins, que l’auteur du viol soit connu ou inconnu de sa victime, il s’expose aux poursuites judiciaires.

Violence conjugale

La violence conjugale est la violence exercée par un des conjoints sur l’autre, au sein d’un couple, s’inscrivant dans un rapport de domination et se distinguant des disputes conjugales entre individus égaux[1],[2]. Elle s’exprime par des agressions verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, des menaces, des pressions, des privations ou des contraintes pouvant causer chez la victime des dommages psychologiques, physiques, un isolement social voire aller jusqu’à la mort. Les violences conjugales peuvent inclure un ensemble de ces comportements, on parle alors de contrôle coercitif[3].

La violence conjugale comme rapport de domination est un processus systémique et évolutif qui se distingue de la « violence situationnelle » qui peut arriver ponctuellement au sein d’un couple, sans qu’il n’y ait pour autant de domination, c’est-à-dire de hiérarchie, entre les membres du couple.

Violences sexuelles au travail

En droit français, les violences sexuelles faites au travail désignent tout comportement non consenti, à connotation sexuelle, réalisé dans un environnement professionnel, par un supérieur hiérarchique, un collègue ou un client. Il peut s’agir de plaisanteries à connotation sexuelle, d’exhibition, de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles, de viols… Il peut s’agir d’actes isolés d’une particulière gravité ou d’actes répétitifs à connotation sexuelle qui caractérisent une situation de harcèlement sexuel.

La responsabilité de l’employeur est engagée dans le cadre de son obligation de sécurité, même si ces faits sont commis « hors du temps et du lieu de travail ».

Le harcèlement sexuel au travail doit être différencié du harcèlement moral.

Violences sexuelles faites aux femmes au travail

Les violences sexuelles faites aux femmes au travail désignent des violences à caractère sexuel dans un contexte professionnel, par exemple, des harcèlements et agissements à connotation sexuelle non sollicité ou encore à demander un acte sexuel forcé sous peine de sanction.

Circonstance aggravante, ces violences sont souvent commises par abus d’autorité dans le cadre hiérarchique de l’organisation du travail. Plus la femme est au bas de l’échelle et moins elle a de possibilités de faire valoir ses droits : en France, dans 95 % des cas cela se termine par un licenciement

Dans le monde du travail (privé ou public), les auteurs de ces violences peuvent être l’employeur, le chef hiérarchique, un collègue ou un client.

Outils culturels autour du droit des femmes

Bibliographie

Remarque : les titre suivis d’une « * » sont disponibles à la médiathèque d’Avallon. Certains ont un lien direct vers le catalogue.

Pour adultes

  • DVD
    • L’événement / Audey Diwan. – Wild Side, 2022*
    • La couleur des sentiments / Tate Taylor. - 2011*
    • La leçon de piano / Jane Campion. – TF1 vidéo, 1999*
    • Les figures de l’ombre / Theodore Melfi. – 20th Centuyr Fox, 2017*
    • Papicha / Mounia Meddour. – Jour2fête, 2020*
    • Persepolis / Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud. – Diaphana, 2007*
    • Simone / Olivier Dahan. – Warner, 2023*
  • Livres audio
    • Trois femmes puissantes / Marie Ndiaye. – Gallimard, 2010*
    • Trois guinées / Virginia Wolf. – Des femmes, 1980*
    • Une chambre à soi / Virginia Wolf. – Des femmes, 1981*
    • Vivre l’Histoire : entretiens / Simone Veil, Antoinette Fouque. – Des femmes, 1985*
  • Romans
    • Badjens *
    • Ceci n’est pas un fait divers / Philippe Besson. – Julliard, 2023 *
    • Femmes en colères *
    • Il n’a jamais été trop tard / Lola Lafon. – Stock, 2025*
    • L’heure des femmes / Adèle Bréau. – JC Lattès, 2023*
    • La chair est triste hélas *
    • La couleur des sentiments / Kathryn Stockett. – Jacqueline Chambon, 2010*
    • La servante écarlate / Margaret Atwood. – Robert Laffont, 2015*
    • Le choix / Viola Ardone. – Albin Michel, 2022*
    • Le consentement / Vanessa Springora. – Grasset, 2020*
    • Le médecin de Cape Town *
    • Les choses humaines / Karine Tuil. – Gallimard, 2019*
    • Les impatientes / Djaïli Amadou Amal. – Emmanuelle Collas, 2020*
    • Les sources / Marie-Hélène Lafon. – Buchet Chastel, 2023*
    • Soir en fête / Mathieu Deslandes, Zineb Dryef. – Grasset, 2019*
    • Triste tigre / Neige Sinno. – P.O.L., 2023*
    • Trois femmes puissantes / Marie Ndiaye. – Gallimard, 2009*
    • Une chose à cacher / Elizabeth George. – Presses de la Cité, 2022*
    • La tresse / Laetitia Colombani – Grasset

Pour la jeunesse

Autres ouvrages

  • Cris de vie, cris de mort, Les fées du destin de Evelyne Sorlin,
  • Façon de dire, façon de faire, la laveuse, la couturière, la cuisinière de Yvonne Verdier, Gallimard, 1979
  • Instruments des ténèbres, de Nancy Huston, Babel 1996
  • L’événement, Annie Ernaux,Gallimard 2000
  • L’œuvre de Dieu, la part du Diable,p oche, 1995
  • La cause des femmes de Gisèle Halimi Gallimard 1992
  • La dernière chambre de Laurence Loutre Barbier,Fage 2010
  • La porte des enfers, Laurent Gaudé, Acte Sud 2009
  • La terre qui penche, Carole Martinez, Gallimard 2015
    ed Academia Scientiarum Fennica, Helsinki 1991
  • Les victorieuses / Laetitia Colombani – Grasset
  • Le deuxième sexe / Simone de Beauvoir – Folio
  • Journal de la Création / Nancy Huston – Babél

Paru le 11/04/2025 : Sous nos regards, Récits de la violence pornographique

Ce sont des femmes que tout le monde regarde mais que personne ne veut voir et encore moins entendre. Elles sont parties civiles dans deux procès majeurs qui doivent se tenir en France, ceux des affaires « French Bukkake » et « Jacquie et Michel ». Pour la première fois, les organisateurs, producteurs et acteurs de la violence pornographique seront jugés pour un système d’exploitation et de domination des femmes, de violences sexistes, racistes et classistes : traite d’êtres humains en bande organisée, proxénétisme, viols en réunion, violence, chantage, menaces.

Des dizaines de femmes ont porté plainte. Quinze autrices sont allées à leur rencontre pour raconter leurs histoires. Chacune à leur façon, elles disent à la fois leur résistance farouche et la violence qui continue longtemps après les tournages.

Préfaces de Christelle Taraud et Lorraine de Foucher.

Récits de Marine Bachelot Nguyen, Béatrice Bienville, Adélaïde Bon, Nadège Cathelineau, Agathe Charnet, Pauline Delabroy-Allard, Ixchel Delaporte, Hélène Devynck, Diaty Diallo, Karima El Kharraze, dalie Farah, Carole Fives, Alice Géraud, Myriam Leroy et Agnès Vannouvong.

Les droits d’autrices et les bénéfices générés par la vente de ce livre sont reversés à la Fondation des Femmes, afin de soutenir les associations qui aident les victimes des violences pornocriminelles.

Spectacle vivant

Rêvoltées : discours de femmes dans l’espace public

Au début du XXe siècle, Hubertine Auclerc s’approprie le terme insultant de « féministe » pour soutenir la cause des femmes.

Avec l’espoir d’un nouvel avenir, elle prend la parole et rêve à voix haute les changements qu’elle espère pour les femmes dans l’avenir. Suffragette, Auclerc s’est battue, non seulement pour que les femmes puissent voter, mais également qu’elles figurent sur le bulletin de vote. Sa lutte portait également sur la féminisation des noms de métier, sur le mariage et l’émancipation des femmes des colonies.

Tandis qu’elle prend la parole pour évoquer l’avenir, sont convoquées dans son discours les femmes du passé, du présent et de l’avenir qui ont mené ou mèneront les luttes féministes.
A l’exception des paroles d’Hubertine Auclerc, tous les textes sont d’authentiques discours prononcés dans l’espace public, qui ont eu une audience conséquente au moment où ils ont été énoncés mais qui, depuis, on subit une réelle invisibilisation.

Le texte est ponctué de chants féministes qui ont marqué l’histoire des luttes.

Filmographie

  • Arte : L’épopée des femmes pirates - Les filles du vent (disponible jusqu’au 09/04/25
  • Regarde elle a les yeux grands ouverts, de Yann Le Masson, Collectif de femmes MLAC, 1982
  • Histoire d’un secret, de Mariana Otero, production : Denis Freyd, Archipel 35 et INA en association avec France 5, 2003
  • Maria, co-écrit et réalisé par Jessica Palud, sorti en 2024. Il s’agit d’un film biographique sur l’actrice Maria Schneider, inspiré de l’ouvrage Tu t’appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider, et revenant notamment sur le tournage du film Le Dernier Tango à Paris.
  • Annie Colère, un film de Blandine Lenoir, 2022 - que vous pouvez voir sur RaYonn’Âges, le site de la médiathèque numérique de l’Yonne, à la seule condition d’avoir une carte de médiathèque dans le département. Si vous êtes ailleurs... ce film est sans doute disponible sur les médiathèques numériques des autres départements : renseignez-vous !
  • [Black Box Diaries ?], de Shiori Itō — Black Box Diaries est un film documentaire de 2024, produit et réalisé par la journaliste Shiori Itō, documentant son enquête et son agression sexuelle au Japon.

Photographie

Chansons

Poésie

Andrée Chedid - La femme des longues patiences

Dans les sèves
Dans sa fièvre
Écartant ses voiles
Craquant ses carapaces
Glissant hors de ses peaux

La femme des longues patiences
se met
lentement
au monde

Dans ses volcans
Dans ses vergers
Cherchant cadence et gravitations
Étreignant sa chair la plus tendre
Questionnant ses fibres les plus rabotées

La femme des longues patiences
se donne
lentement
le jour.

L’art pour le droit des femmes

Elina Brotherus - You Go Girl

Elina Brotherus est une photographe professionnelle et artiste vidéo finlandaise contemporaine. Voici deux de ses œuvres engagées pour le droit des femmes.

You Go Girl (Never Mind Them. Keep Creating.), 2022, 100 x 70 cm, off-set on Munken Print White 80g (first edition) / Elina Brotherus
You Go Girl (Vevey), 2020, 80 x 53 cm / Elina Brotherus

Megumi Igarashi - « L’art de la vulve »

« Son travail, insolite et non dénué d’humour, vise à casser le tabou de la représentation du sexe féminin ». Elle est la première femme au Japon à avoir été condamnée pour « obscénité », pour un kayak réalisé à partir d’un moulage de sa vulve en 2014, en réaction à la fête du phallus de fer de kawasaki. Source : wikipedia. Pour aller plus loin sur cette artiste engagée, vous pouvez découvrir son livre L’ART DE LA VULVE

Megumi Igarashi (五十嵐恵), alias Rokudenashiko, avec son kayak-vulve
L’artiste tokyoïte Rokudenashiko a été inculpée le 24 décembre 2014 et incarcérée six mois après sa première arrestation, pour avoir enfreint la loi relative à l’obscénité, en moulant son sexe puis en le scannant en 3D afin de construire un canoë-kayak. Son travail vise à casser le tabou de la représentation du sexe féminin dans son pays. De son côté, le pénis est fêté comme il se doit chaque année pendant le festival du phallus de fer de kawasaki. Le récit de cette arrestation, médiatisée dans le monde entier, a permis de mettre en évidence les contradictions d’une société japonaise sclérosée par ses tabous — elle n’est bien sûr pas la seule — concernant plus généralement le statut de la femme.

Marie Jourdain - le Givré MMXXV est féminin (œuvre réalisée pour le festival régional éponyme en Bourgogne)

Marie Jourdain - Le Givré MMXXV, du festival régional éponyme en Bourgogne, est féminin
En lisant de bas en haut, les racines aériennes et déracinées du banian épiphyte du Givré cherchent un ancrage. Elles sont l’histoire humaine dans sa quête, sa diversité et ses méandres. L’oiseau incarne la liberté du poète, lui-même interlocuteur privilégié de la nature, dont le verbe ne peut être si on lui cloue le bec, particulièrement avec un fil barbelé ; c’est donc une parole menacée par la censure et la destruction. Le Givré-femme et la vague ne font qu’un, qui symbolise l’onde de force de la matrice aussi bien que l’eau, dangereuse et en danger, essentielle part de nous. Celle-ci est non potable et menaçante. Les poings levés sont l’expression de la révolte et de la solidarité nécessaires pour faire barrage aux déséquilibres de ce monde. Quant à l’écume, c’est un concentré de tout cela, mousse jaillie du violent besoin de vivre et sa légèreté invite à explorer les recoins les plus secrets de notre âme, afin d’y trouver quelque rivage où tout peut exister. Pour finir, le rouge vif omniprésent est celui de l’urgence, de la violence et aussi celui de la vitalité, de la force…Ici la Nature s’insurge, saigne et souffre, interroge l’humain au pied de la vague et nous tend un miroir. Il appartient à chacune et chacun de s’y regarder… N.B. : Le givré est inspiré du chamane dansant, figure pariétale dite anthropozoomorphe, en région Occitanie.
Marie Jourdain, Givrée de Naissance

Rock engagé

To kill a man, le clip du groupe de hard rock féminin Crucified Barbara, contre la culture du viol

Une chanson luttant activement contre le viol, le harcèlement de rue et les violences faites aux femmes.

Presse / Médias : l’actualité autour du droit des femmes

Revues et/ou dossiers spécialisé•es

Publications dans Mediapart

Publications dans le journal Le Monde

Matériel activiste de lutte pour le droit des femmes

Quelques images de lutte de chomeusegogon

Quelques slogans féministes

  • Ni les femmes ni la planète ne sont des territoires de conquête
  • Pour la douleur et le sang on a déjà nos règles
  • On ne viole jamais par amour
  • Le féminisme ne tue personne mais le machisme tue tous les jours
  • Les filles sages vont au paradis les autres vont où elles veulent
  • Quand je serai grande je voudrais être vivante
  • La vie est trop courte pour s’épiler la chatte

Sources utilisées pour ce dossier

ONU femmes

Gender-related killings of women and girls (femicide/feminicide) 2022
Global estimates of female intimate partner/family-related homicides in 2022
Source - ONU Femmes
Améliorer la collecte et l’utilisation des données administratives sur les violences contre les femmes - 2022
Les données administratives sur les violences contre les femmes (VCF) sont recueillies lorsque les survivantes et les auteurs de violence interagissent avec les lignes d’écoute, la police et les tribunaux, les systèmes de santé, les refuges, entre autres services. La collecte et l’utilisation de données administratives de haute qualité sur les VCF sont cruciales pour informer les politiques et les programmes développés par les gouvernements pour prévenir et répondre aux VCF.
Source - ONU Femmes]
Les voies de l’égalité : les indices jumeaux consacrés à l’autonomisation des femmes et à l’égalité entre les sexes - 2023
Ce rapport, rédigé par ONU Femmes et le PNUD, présente les difficultés auxquelles se heurtent les femmes tout en servant de feuille de route aux interventions et réformes politiques ciblées. Il introduit deux nouveaux indices :
  • L’indice d’autonomisation des femmes (WEI) mesure le pouvoir et la liberté des femmes de faire leurs propres choix.
  • L’indice mondial de parité entre les sexes (GGPI) évalue les disparités entre les sexes dans certaines dimensions clés du développement humain.
Source - ONU Femmes 2023
Fémicides en 2023 : estimations mondiales des féminicides entre partenaires intimes et membres de la famille
La violence à l’égard des femmes et des filles est la violation des droits humains la plus répandue. Les meurtres de femmes et de filles liés au genre (féminicides/féminicides) sont la forme la plus extrême de violence à l’égard des femmes et des filles, et ils sont souvent le résultat de formes de violence perpétrées contre elles au sein de leur foyer.
Source - ONU Femmes 2023
Progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable : Gros plan sur l’égalité des sexes 2024
Cette publication est produite conjointement par ONU Femmes et le DESA. Elle fournit une analyse exhaustive des progrès réalisés sur le plan de l’égalité entre les sexes dans le cadre des 17 objectifs de développement durable (ODD). Le rapport met en évidence les dernières données et preuves relatives aux tendances et lacunes en matière d’égalité entre les sexes. Il constate que le monde ne respecte toujours pas ses engagements à l’égard des femmes et des filles.
Source - ONU Femmes

L’institut européen pour l’égalité des genres

L’index d’égalité des genres 2024

INSEE - Femmes et hommes, l’égalité en question

Le ministère de l’enseignement supérieur

Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes

Source - Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes
Source - Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes

La Scam*

Année après année, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, les autrices de la Scam restent largement sous-représentées dans le répertoire audiovisuel ; dans les primo diffusion de documentaire unitaire, ou aux horaires de grande écoute à la télévision, comme à la radio. Comment prétendre documenter le réel si une partie des voix reste minorée ? Il est temps que l’ensemble du secteur ouvre enfin les yeux, les deux, pour éviter de poser sur le monde un regard borgne.
Violence et harcèlement sexistes et sexuels : une étude de La Scam*, Société civile des auteur•es multimédias
La Scam, engagée pour l’égalité entre les femmes et les hommes, a mené auprès de ses membres sa première étude sur les violences et harcèlements sexistes et sexuels, afin de mesurer l’ampleur des agissements et identifier les contextes où les violences se produisent. L’enquête en ligne a été réalisée du 18 juin au 15 juillet 2024 auprès de 18 700 auteurs et autrices. 1 462 personnes ont répondu au questionnaire dans sa totalité.
Source - LaScam*

Instituts de sondages

Autres sources


Merci à Tyler Feder pour le logo de l’article. Voici son site https://www.tylerfeder.com/

Portfolio

Par Emmanuelle, Les Cousin•es de la vallée

Publié le lundi 17 mars 2025

Mis à jour le dimanche 22 juin 2025

#dossier #droit #egalite #femmes #resister #sexisme #societe #violence