En avant pour la grande aventure
Notre association s’appelle « Nous voulons des coquelicots » et elle a été créée à la fin de l’été 2018. Elle comprend une quinzaine de bénévoles, parmi lesquels une directrice de crèche (retraitée), des décorateurs, une étudiante, une céramiste, deux paysans, une enseignante, une psychanalyste, des membres d’ONG, deux journalistes. Elle a été portée sur les fonts baptismaux par Fabrice Nicolino et François Veillerette, qui signent en soutien un livre du même nom (Nous voulons des coquelicots) aux éditions Les Liens qui libèrent (LLL).
Nous avons commencé sans un sou vaillant, et avons dû piocher dans nos propres réserves pour fabriquer un coquelicot en tissu, signe de notre ralliement. Il a été cousu, brodé, repris au point de croix et découpé dans du feutre écarlate d’un bout à l’autre du pays. Et c’est formidable !
L’Appel des coquelicots n’est vieux que de quelques mois, mais il a déjà germé dans tant de villes et villages. Pour les seuls rassemblements auxquels nous appelons chaque 1er vendredi du mois à 18h30 devant les mairies, nous étions 530 en octobre, 647 en novembre, 830 en décembre, 640 en janvier, 780 en février et 725 en mars. Les beaux jours reviennent, nous ne pouvons que progresser. Et les conférences, débats, rencontres et aides à l’installation de maraîchers ne font que se multiplier sur le territoire.
Le cap des 580.000 signatures a été atteint. Dont 20% ont été collectées sur des feuilles papier. A l’heure de l’internet-roi ! Car oui, nous tenons absolument à ne laisser personne sur le bord de la route. Cet Appel n’est pas notre propriété, mais bien celle de toute la société, que l’effondrement actuel de la vie sur terre devrait lever en masse… Nous savons bien que ce n’est pas réaliste, mais nous vous disons que si les signataires actuels convainquaient chacun deux, trois ou cinq personnes, l’Appel prendrait aussitôt un envol irrésistible. Et l’époque le mérite.
Dans tous les cas, souvenez-vous que nous sommes sur un chemin, un long chemin que nous ouvrons à mesure que nous marchons. Et nous marcherons deux ans ensemble, épaule contre épaule. Nous pouvons vous dire notre vérité : ce qui a commencé le 12 septembre est une épopée. Une vaste aventure qui nous transformera tous et nous rendra fiers d’être des humains debout. Amis, car vous êtes tous des amis, nous allons renverser la table, et gagner. Car nous ne pouvons pas perdre.
Allez-y maintenant, signez et faites signer aussi loin que votre regard porte. Votre plombier ? Évidemment. Votre pharmacien ? Évidemment. L’oncle que vous n’avez pas vu depuis 12 ans ? Évidemment. Votre mémé qui s’ennuie tant au fond de sa maison de retraite ? Évidemment.
Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse
Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.
Se documenter
– Un article de Reporterre, le quotidien de l’écologie interview l’association « Nous voulons des coquelicots » le 12 septembre 2018 lors de sa création.
– Le livre « Nous voulons des coquelicots » de Fabrice Nicolino et François Veillerette.
Se mobiliser
– En signant la pétition en ligne.
– En se rassemblant tous les 1ers vendredis de chaque mois à 18h30 devant la mairie de chaque village. Les différents points de rassemblement sont indiqués sur le site Nous voulons des coquelicots.
Une chanson pour le retour des coquelicots
Emily Loizeau et Cyril Dion ont choisi de soutenir l’Appel des Coquelicots pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.
Rendez-vous à Avallon
Nous allons nous retrouver tous les 1ers vendredis de chaque mois aux Terreaux Vauban (côté statue) d’Avallon de 18h30 à 19h30 pour un petit moment festif et convivial.
Au programme :
– le vendredi 3 mai 2019 : lancement de ce 1er rdv en musique avec le groupe « SemlaZik » avec Marie, Michel, Alain, Philippe, John et Isabel (groupe qui a animé L’art au kilo à Marrault), signature de la pétition, tout en mangeant, buvant et discutant...
– le vendredi 7 juin 2019 : discours d’entrée, intervention d’un « pisseur de glyphosates », signature de la pétition, création de badges des coquelicots, tout en mangeant, buvant et discutant...
– le vendredi 5 juillet 2019 : chants accompagnés à la guitare, signature de la pétition, création de badges des coquelicots, tout en mangeant, buvant et discutant...
Pensez à apporter quelque chose à boire ou à manger à partager avec les participant(e)s...