Geneviève Peigné nous a présenté "L’interlocutrice" : Odette a 78 ans, elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle « dévisse ». Son mal-être, elle le confie à ses livres, ces polars qu’elle relit : elle écrit dans les marges ses réflexions aux situations romanesques, ramenant tout à la sienne, la maladie (Je souffre de graves insomnies. Moi aussi). Elle répond aux personnages, se mêlent aux conversations, se met sur un pied d’égalité avec Konsalik, Du Maurier, Exbrayat surtout, d’autres encore, ces gloires du polar des années 70. C’est dans les marges de ces romans, dans les interlignes aussi, que se cachent les dernières traces de la voix d’Odette, les derniers témoignages de sa souffrance (« j’ai si mal à la nuit »), transfigurée par la lecture et surtout l’écriture.
Benoît Virot, son éditeur, était présent pour nous présenter Le Nouvel Attila et quelques titres comme "Ascension" de Ludvig Hohl ; "Requiem pour un paysan espagnol" de Ramon Sender ; "La Tombe du tisserand" de Seamus O’Kelly ; "Paris insolite" de Jean-Paul Clébert avec des photographies de Patrice Molinard ; "Debout-payé" de Gauz…